Archive for septembre, 2010

mercredi 29 septembre 2010

Gueules de socios : Joao, fan du Benfica


La passion du jeu est dans le cœur de chaque amateur de football à travers la planète et iSocios vous propose de rencontrer chaque dimanche et chaque mercredi un passionné ou une passionnée, qui nous parle de son club, de ses souvenirs, de ses espoirs. Rencontre et lumière sur ceux et celles qui sont à l’opposée des vedettes du terrain et des lumières des médias et qui sont les vraies vedettes du football : les fans.

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Joao
Prénom : Joao
Pays : France
Fan du : Benfica
Depuis : toujours
Benfica
Entretien

Bonjour Joao. Tu dis être supporter du Benfica Lisbonne depuis toujours ?

Oui, je supporte le Sport Lisboa e Benfica, plus connu sous le nom de Benfica Lisbonne, depuis toujours.

Comment devient-on un supporter « depuis toujours » ?

Mon grand-père était un fervent supporter de ce club et m’a transmis sa passion tout doucement en commençant par m’offrir des cadeaux à l’effigie de Benfica (montres, photos), puis en m’invitant à regarder les matchs chez lui, en m’expliquant ce qu’était le football tout en valorisant le club de son cœur. Je me rappelle qu’il n’y avait jamais de faute de la part de Benfica, c’était forcément l’arbitre qui était payé par Porto. Et au fur et à mesure que j’ai grandi, je commentais les prestations du club avec lui jusqu’au jour où il m’a dit que cela ne l’intéressait plus. Il est décédé le lendemain. C’était bien la seule fois où il n’avait pas eu envie de parler de Benfica…

Instinctivement, il existe un match inoubliable des Aigles auquel tu penses ?

J’ai plusieurs matchs en tête quand je pense à Benfica, mais les principaux sont Benfica-Vitoria Guimarães (25 janvier 2004) pendant lequel Miklos Feher est décédé. Et aussi Liverpool-Benfica en 2005-2006.

Si tu ne devais citer qu’un seul joueur des Encarnados, tu choisirais lequel ?

Il est difficile de ne citer qu’un seul joueur, mais je dirais Eusébio, le joueur emblématique du club et le meilleur joueur de tous les temps du Portugal. Plus récemment, Rui Costa est une autre divinité de ce club.

Quel est l’avenir du Benfica ? Tu es optimiste pour ton club ?

Cette saison Benfica joue en Champions League. J’espère qu’ils iront au moins jusqu’aux quarts de finale. Côté ligue portugaise, j’espère que l’équipe validera de nouveau son titre avec un jeu aussi séduisant que l’année dernière.

Si tu avais un budget de 50m€ pour faire venir un ou plusieurs joueurs à Lisbonne aujourd’hui, qui signerais-tu ?

Côté recrues, je souhaiterais un gardien prometteur mais ayant déjà un excellent niveau, comme par exemple le gardien mexicain Ochoa ou Akinfeev du CSKA Moscou. Je ferais revenir Simao qui est à l’Atlético car c’est un grand ailier offensif et depuis le départ de Di Maria et de Ramires, Benfica est un peu dépourvu d’ailiers. Comme autre ailiers, je rêverais de voir Robinho, Quaresma ou Pereirinha avec le maillot de l’aigle. Enfin en attaque, Benfica ferait bien de recruteur les prometeurs Neymar et Ganso qui ont un potentiel incroyable pour moi. Malheureusement, Benfica ne peut envisager de recruter des joueurs de classe mondiale au sommet de leur art car le championnat portugais est moins attrayant que les championnats anglais, espagnols ou italiens. C’est pour cela que je miserais plus sur des jeunes joueurs, entre autres Adrien Silva du Sporting, Rafael et Chicharito de Manchester United.

Merci beaucoup Joao !

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Si vous avez aimé cet entretien, vous pouvez continuer de suivre Joao sur Twitter (@djoao88). Joao est élève-ingénieur en informatique, il aime la musique, le foot et la moto.
Rampeur
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dimanche 26 septembre 2010

Gueules de socios : Samuel, fan de Marseille


La passion du jeu est dans le cœur de chaque amateur de football à travers la planète et iSocios vous propose de rencontrer chaque dimanche et chaque mercredi un passionné ou une passionnée, qui nous parle de son club, de ses souvenirs, de ses espoirs. Rencontre et lumière sur ceux et celles qui sont à l’opposée des vedettes du terrain et des lumières des médias et qui sont les vraies vedettes du football : les fans.

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Samuel
Prénom : Samuel
Pays : Israël
Fan de : Marseille
Depuis : toujours
Marseille
Entretien

Bonjour Samuel. Comme beaucoup de supporters olympiens, tu te dis marseillais « depuis toujours » – ce n’est pas exagéré ?

Non, vraiment, je supporte l’OM depuis toujours… c’est héréditaire (sourire). Je me rappelle que gamin on me disait que les gentils c’était les blancs, depuis c’est resté (sourire).

Tu te souviens d’un événement particulier qui a pu réveiller de cette passion pour Marseille ?

On va dire que j’ai commencé a être « autonome » dans ma passion dévorante pour ce club au soir d’une première au Vélodrome pour un certain OM-Benfica. Là c’était juste… magique, j’avais 10 ans et j’étais fou de Francescoli.

Depuis cette époque, quel est le match inoubliable de l’OM auquel tu penses instinctivement ?

Contrairement à ce que répondent la plupart des supporters de l’OM, le match qui restera à jamais gravé est une demi-finale retour de C1, OM-Milan avec la fameuse volée de Waddle qui joue la moitié du match avec une commotion cérébrale. Niveau émotionnel, c’était juste ÉNORME.

Si tu ne devais citer qu’un seul joueur à l’OM, tu choisirais lequel ?

Chris Waddle, magicien, fantasque, efficace, juste exceptionnel, aujourd’hui ces mecs ça existe plus (dépité).

Quel est l’avenir de l’Olympique de Marseille ? Tu es optimiste pour ton club ?

Pas des masses optimiste, disons que sur le court terme avec Deschamps ça peut le faire, mais malheureusement je ne vois personne dans la direction possédant une vision à long terme comme pouvait l’avoir Diouf. Sous Deschamps on assure le présent mais pas l’avenir. Ça sera chaotique, comme toujours dans ce club atypique, on alternera enflammades et crises, mais bon c’est le lot du supporter de l’OM.

Si tu avais un budget de 50m€ pour faire venir un ou plusieurs joueurs à Marseille aujourd’hui, qui signerais-tu ?

Pas évident. Disons que j’ai une affection particulière pour Carlos Tevez, qui est un joueur d’une générosité comme on n’en fait plus, malheureusement.

Merci Samuel !

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Si vous avez aimé cet entretien, vous pouvez continuer de suivre Samuel sur Twitter (@betsamee). Samuel est un passionné de sport avec le foot et l’OM en point d’orgue et un passionné d’informatique et du monde de l’open source – spécialiste notamment de l’IPBX Asterisk. Samuel est ingénieur informaticien, programmation et réseaux de formation, il est marié et il a 3 enfants. Vous pouvez le retrouver également sur son blog.
mercredi 22 septembre 2010

Gueules de socios : David, fan de Lille


La passion du jeu est dans le cœur de chaque amateur de football à travers la planète et iSocios vous propose de rencontrer chaque dimanche et chaque mercredi un passionné ou une passionnée, qui nous parle de son club, de ses souvenirs, de ses espoirs. Rencontre et lumière sur ceux et celles qui sont à l’opposée des vedettes du terrain et des lumières des médias et qui sont les vraies vedettes du football : les fans.

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David
Prénom : David
Pays : France
Fan de : Lille
Depuis : 1987
Lille
Entretien

Bonjour David. Tu es supporter du LOSC depuis 1987, tu avais quel âge quand la révélation s’est faite ?

J’avais 10 ans.

Tu te souviens peut-être d’un élément déclencheur de cette passion pour Lille ?

Plusieurs choses, surtout des souvenirs. Le foot est avant tout une histoire de partage donc c’est mon père qui est à l’origine de mon intérêt pour le LOSC. Il allait à Grimonprez-Jooris, nous emmenait mes frères et moi. On allait voir le RC Lens parfois, notamment les matchs de gala. Je jouais dans un petit club du Nord avec mon frère qui était surclassé. A cette époque-là, des dirigeants du LOSC avaient demandé à mes parents de leur confier mon petit frère qui était le genre de petite perle de 5-6 ans que tu vois sur Youtube. Mon père a du s’arranger pour que je fasse partie du package, piètre footballeur que j’étais. J’ai arrêté au bout de quelques mois ; je n’ai pas le souvenir d’avoir souvent frappé dans le ballon, d’ailleurs à l’époque, le LOSC était connu pour former des grands mecs athlétiques pour qui jouer avec le ballon était secondaire. Mais j’ai continué à fréquenter ce club de près via mon frère qui a continué à y jouer jusqu’en minimes, avant de choisir un autre sport. Je me suis attaché à ce club parce pendant quelques années, je l’ai pratiqué de l’intérieur. J’avais accès aux vestiaires même les jours de matchs. J’allais encourager mon frère qui avait dealé 1 franc par but marqué avec ma mère, qui elle, devait rester dans la voiture parce que selon lui il jouait mal quand elle le regardait. Elle a vite mis fin à ce marché trop coûteux. Mon frère avait du proposer un pourcentage à son entraîneur, Walter De Cecco, ancien pro dans les années 40-50, puisqu’il n’arrêtait pas de dire aux enfants « Vous récupérez la balle et vous mettez tout sur O. ! ». J’ai pu croiser pas mal de joueurs professionnels, ce dont rêvent tous les gamins. Mais d’une manière générale, le LOSC, ce sont des souvenirs familiaux.

Depuis cette époque, quel est le match inoubliable des Dogues auquel tu penses instinctivement ?

En 1990-1991, c’était un match Lille-Marseille. Le stade était archi plein et il y avait Jean-Pierre Papin en face. Lille s’était imposé 1-0 mais sur un corner, Papin, qui était resté aux 20 mètres, avait déclenché une reprise de volée sur la barre. Le bruit du ballon sur la transversale a provoqué un silence incroyable et je crois bien qu’il a fallu aller rechercher le ballon sur la lune.

Si tu ne devais citer qu’un seul joueur de Lille, tu choisirais lequel ?

Il n’est pas vraiment représentatif du LOSC mais il a marqué son passage. C’était Erwin Vandenbergh. Un super attaquant qui est resté à Lille. Dans mon esprit, son nom est indissociable de Philippe Desmet, autre international belge avec qui il a évolué sous le maillot lillois sous l’ère Georges Heylens. Mais Vandenbergh était mon préféré pour son côté tueur des surfaces, pas forcément très technique mais très efficace. Il a participé à deux Coupes du Monde avec les Diables Rouges et a notamment marqué le but de la victoire face à l’Argentine, en 1982. Les anciens lillois marchent bien à la Coupe du Monde : Robert Vittek et ses 4 buts en Afrique du Sud, ou Kennet Andersson, 5 buts aux États-Unis en 94. Pour en revenir à Erwin Vandenbergh, il a eu pas mal de problèmes avec la Justice pour avoir tenté d’arnaquer son ex-femme et son fils Kevin, attaquant belge moyen qui évolue à Utrecht aux Pays-Bas.

Quel est l’avenir du LOSC ? Tu es optimiste pour ton club ?

Il paraît que Lille construit un nouveau stade. C’est le principal chantier. On s’excite beaucoup avec le LOSC mais tout le monde sait bien que l’objectif prioritaire des dirigeants est d’éviter une catastrophe en assurant le maintien chaque année. L’idée de construire l’équipe idéale pour la livraison de ce stade me semble un peu floue. Je pense surtout que la fin des travaux marquera une nouvelle attractivité pour le club, donc la possibilité de recruter de vrais bons joueurs. Après, j’attends de voir si Lille va continuer ses efforts dans la formation et non s’éparpiller dans le recrutement de mercenaires. Cela dit, je ne suis pas un inconditionnel de la construction de nouveaux stades. Lille est une ville où on l’habitude de reconstruire des infrastructures sportives parce qu’elles n’ont pas été pensées au-delà d’une trentaine d’années. Qui nous dit que dans 30 ans, ce nouveau stade conviendra toujours aux besoins du LOSC ou de la Ville ? Le temps passant, j’ai appris à prendre un peu de hauteur concernant l’avenir du LOSC. Ce qui m’importe, c’est que l’influence de certains supporters que je trouve insupportables, violents et intolérants, reste limitée. Le public lillois n’est pas le plus ouvert, comment va t-il évoluer dans un stade de 50 000 places ? Peu importe si Lille ne joue pas le rôle phare que beaucoup d’observateurs lui promettent. S’il s’y développe un foot agréable et dans un climat chaleureux, je serais heureux d’y emmener ma marmaille !

Si tu avais un budget de 50m€ pour faire venir un ou plusieurs joueurs au LOSC aujourd’hui, qui signerais-tu ?

Personne, c’est trop d’argent. Ou alors André-Pierre Gignac pour que les supporters le sifflent une semaine sur deux. Pour 50 millions, on peut peut-être acheter des mutins de l’équipe de France, non ? Il y a un régiment semi-disciplinaire de l’armée à Lille…

Merci David !

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Si vous avez aimé cet entretien, vous pouvez continuer de suivre David sur Twitter (@Hourrafoot). David est archiviste-documentaliste et responsable des sites Hourrafoot et Le Panorama du Foot, que je vous encourage vivement à visiter.
Rampeur
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